Dans ses yeux de velours passent des lueurs étranges, Des rêves de chasseur courant à pas feutrés Des proies folles et fuyantes, dépouilles éventrées, Dans ses yeux fascinants passent des douceurs câlines Des ronrons en cascade sur des coussins douillets Immobile... et pourtant les oreilles aux aguets Avec dans la pupille des lueurs assassines. Elle s'étire parfois, exhibant griffes et crocs, Le poil tout hérissé de la nuque jusqu'au dos, Un bâillement lascif, une langue de soie, Ma chatte se prélasse aussi sur mon bureau Joue avec mes papiers, égare mes stylos, Mais ses câlins m'enchantent et me mettent en joie Sylvie