Ce que je vais raconter n'est pas une histoires de "mes" animaux mais un fait vu de mes yeux. Si vous voulez connaître le Napoléon qui en est le héros, il est en photo sur mon "Espace". La scène se passe à l'Aquarium de Nouméa (Nelle Calédonie). A mon arrivée là -bas, je suis allée visiter l'aquarium qui a grande réputation. En fait une suite d'aquariums dont un immense qui donne une idée des fonds marins et même si je déteste les "cages", j'en remercie l'existence qui m'a permis d' assister à la scène qui m'a bouleversée dont je vais vous faire le récit. A ma première visite, j'avais été très impressionnée par un grand poisson de couleur "spiruline" au front et au regard pleins d'humanité. Ce poisson m'avait tellement séduite que, dès lors, je l'avais photographié. Le jour de mon départ de Nouméa, 3 mois plus tard, j-étais très triste et il faisait horriblement chaud. Je décidais d'aller passer mes derniers instants auprès de mon séducteur dans l'agréable fraîcheur du lieu. Des gradins font face à cet écran vivant. Je m'y suis installée, le cherchant du regard. Il était allongé à l'angle droit inférieur de la prison qu'il partage avec plusieurs autres animaux marins mais lui seul m'intéressait. Il avait un air tellement abattu, tellement triste que je pensais : "Mon pauvre vieux, es-tu malade. Tu sembles ne plus avoir longtemps à vivre". Mes pensées s'évadèrent vers mes préoccupations du moment tandis que je restais face à l'aquarium sans vraiment le voir. C'est alors que j'entendis la voix d'une fillette, que je n'avais pas vu arriver, installée au-dessus de moi : "Je veux voir le Napoléon ! Je veux voir le Napoléon !" Sa Maman l'exhorta à patienter, ce qui me laissa le temps de chercher l'animal marin qui s'était réfugé tout en haut à gauche de l'aquarium. La fillette alla se mettre au-dessous de lui et se dressant sur ses pieds, au mépris des interdictions, se mit à tapoter doucement la vitre tout en se rendant très progressivement vers l'extrémité droite tandis que dans le même temps elle abaissait son petit corps jusqu'à se coucher contre le long aquarium. Le plus extraordinaire fut de voir le Napoléon dont le VISAGE avait pris une expression de douce mélancolieAnima racine d'animal mais aussi d'âme suivre le mouvement imprimé par l'enfant. Ils restèrent un moment allongés l'un "contre" l'autre, juste séparés par le verre. Très St-Thomas, je voulus croire à un hasard. La petite fille retourna sur les gradins et le poisson regagna l'angle supérieur droit. Un moment plus tard, la scène se renouvela. Je quittai ce lieu si calme, les larmes aux yeux. Mes problèmes affectifs personnels effacés par ce moment de pur et étrange bonheur devant l'échange entre une petite fille de 6 ans et un poisson. Etymologie : Anima même racine pour animé, animal, âme...