......" Je vous paierai, lui dit-elle, Avant l'Out, foi d'animal, Intérêt et principal La fourmi n'est pas prêteuse, C'est là son moindre défaut. Que faisiez-vous au temps chaud? Dit-elle à cette emprunteuse. Nuit et jour à tout venant Je chantais, ne vous en déplaise. -"vous chantiez? j'en suis fort aise. Eh bien! dansez maintenant." " La cigale pose front à terre, aux pieds de la perfide fourmi, accueillant par sa bouche, la voix d'une Divine Amie: elle allait donc, DANSER! Elle pensa tout d'abord une salle trouver, mais de moyens, elle n'eut point."Qu'à celà ne tienne, j'irais, où soufflera la vie" Et c'est un vent glacé qui la mena au Café. Sous les yeux des cafards, doryphores, et mille-pattes réfugiés là , la cigale fit ses premiers pas, qui furent fort appréciés. Des pièces lui furent jetées. -" Mon avenir est dans les Cafés!" se dit-elle, pleine de son expérience. Mais le lendemain, sac sur le dos, force lui fut d'accepter, qu'il n'y eut dans le village, aucun autre Café. Dans le coin carré d'une rue, elle se mit à s'exercer. Et là , quelle surprise! des puces, des araignées! Le public l'acclame et lui donne à manger! -" Mon avenir est dans les coins carrés des rues! " , comprend-elle, reprenant son sac. Hélas, aux rues bien droites, succèdent des chemins sans angles aucuns. Sous un arrêt de bus, abritée, il lui prend un idée: comment dans un si petit espace, pourrais-je danser? elle joue, saute, crée, et les cloportes adorent et redemandent la créativité! -" L'avenir est dans les arrêts de bus!" se dit-elle, soulagée. Hélas, sortie de ville, plus de bus aucuns, des chênes, des sapins, le long du chemin. Les jours se succèdent, et les lieux se succèdent. Oh, quand elle se retourne, la cigale voit qu'elle a toujours été hébergée, et que de rien elle n'a manqué.. Mais la cigale n'en peut plus; sur une route froide et glissante, tombée à genoux,ivre de non-sens, elle implore: -" Mère Divine, Belle Energie, pourquoi ne m'accorderais-tu pas une salle, propre, spacieuse, lumineuse! Je suis fatiguée, je suis usée! Mère Divine, parfois, même, je tourne en rond, je reconnais un détour où je suis passée. Je ne sais plus! je ne sais plus où je suis!" -"Je n'imagine même pas ce que sera demain, et ne me souviens plus, où j' étais hier!" -"Mère Divine, pourquoi m'abandonnes-tu?" Je crois que c'est à ce moment là , que ce fut pire, encore: les chaussures de la cigale se sont percées. Elle dut danser pieds nus. Son chapeau lui fut volé, la pluie froide, la tête trempée. -" Mère Divine, pourquoi m'abandonnes-tu?" Sans réponse, Elle connut, dans tout son corps, la solitude, l'impuissance,la culpabilité, et la honte. Morte elle fut. -" Mère Divine, pourquoi m'abandonnes-tu." Sa danse s'est affinée, ne s'en rend pas compte, n'éprouve plus de se rendre compte. Elle, ne ressemble plus à rien. Elle, le senti de la terre sous le pied, du tissu, sur le corps, elle, l'air qui entre dans ses poumons, puis, ressort. Elle, je danse. Elle, je mange. Elle, je marche. C'est à l'été, qu'Elle fut née. N'ajoutant plus rien, laissant l'histoire, c'est à l'été qu'elle fut née. En un silence, tout lui fut donné. Le temps d'un instant, qu'elle sut accorder. Aujourd'hui pour vous cette histoire elle va jouer, car elle, est, ici, à l'instant. Voici donc, LA CIGALE ET LA FOURMI ! " dit la fourmi en ouvrant le rideau.