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Le magazine Amours Bio pour votre bien-être

Membre 71358 : Fabienne
18/01/2016
Commentaires

Je lance cette bouteille à la mer sans espoir de recevoir une réponse.

Je n'ai plus de larmes, peut-être que les mots apaiseront mon chagrin. C'est idiot de s'attacher à un animal, on sait que les années passant on sera confronté à la maladie et à la mort de ce compagnon de tous les instants. Un jour, je ne sais plus quand, deux ans ? trois ans peut-être? un chat errant s'est invité chez moi, il était craintif, maigre et teigneux, j'ai commencé à le nourrir de loin car il avait peur de moi, puis peu à peu il s'est rapproché et nous avons enfin fait connaissance. C'est un chat de rue, "entier" comme disent les véto. (comme c'est terrible et moche cette expression) auquel je n'ai jamais donné de nom pensant qu'un jour ou l'autre il partirait.

Effectivement, il est parti plusieurs fois et revenu aussi et à chaque fois en piteux état mais ses retours étaient toujours marqués d'un nouveau signe de reconnaissance et de confiance à mon égard : il a accepté que je le caresse, il a passé des journées et des nuits à vivre et à dormir sur une chaise longue sur la terrasse du jardin, puis il a fini par me rejoindre sur le canapé puis dans ma chambre devant le radiateur en hiver et il y a peu je l'ai trouvé endormi à ma tête dans mon lit. Je l'ai laissé faire car je respecte sa liberté et car j'avais probablement besoin de cette présence bienveillante dans un lit dénué depuis longtemps de tendresse masculine.

Au mois d'août dernier, après une énième escapade de plus de deux mois, il est revenu haletant, fiévreux et squelettique, visite chez le vétérinaire et là le couperet tombe : "chat FIV" (cette saloperie de virus qui décime les chats sans qu'aucun traitement n'enraye la progression de la maladie !), j'ai pensé "je serai plus forte que la maladie" et j'ai réussi à stopper sa diarrhée à la force de méthodes naturelles : charbon végétal, argile verte, compléments alimentaires vitaminés. Les mois passant, il a repris du poids, son pelage a repoussé, bref, nous étions heureux.

Jusqu'à la semaine dernière, un soir, il dort paisiblement à ma tête et soudain il vomit

Je ne m'inquiète pas vraiment sachant que ça arrive régulièrement chez les chats quand ils regurgitent leurs boules de poils, puis viennent un autre soir et un nouveau vomissement, puis un troisième soir... Défaite et inquiète, je pars malgré tout travailler et je décide subitement de quitter le bureau dans l'après-midi pour l'emmener consulter le véto. "Il est tout jaune votre chat" me dit immédiatement le véto, votre chat souffre d'une hépatite et doit être traité par antibiotiques. Après deux jours d'hospitalisation, comme il n'a plus de fièvre et qu'il mange un peu, il sort et retrouve ses habitudes sur le canapé, je ne peux malheureusement plus l'accueillir à ma tête dans le lit, il n'insiste pas mais son état se dégrade à nouveau : il ne mange pas, il accepte seulement la cuillérée de yaourt dont je me sers pour lui faire prendre son traitement antibiotique, il est de nouveau fiévreux et apathique.

Je passe mon temps à le caresser et il me voit pleurer

Je sais que je ne devrais pas pleurer devant lui mais je n'arrive pas à me contrôle, je crains de le voir mourir et je sais qu'il va être question d'euthanasie quand je vais l'emmener de nouveau chez le vétérinaire, c'est une responsabilité énorme qui me lamine littéralement !

Ma question : SOUFFRE-T-IL ? CETTE DECISION FINALE N'EST-ELLE PAS PREMATUREE ? POURQUOI M'A-T-IL CHOISI MOI L'HYPOCONDRIAQUE CHRONIQUE QUE LA MORT TERRIFIE ?

Sans doute lirez-vous mon message quand il sera trop tard et peut-être même ne le lirez-vous jamais, écrire n'a finalement pas apaisé ma peine et je pleure plus que jamais.  Alors pourquoi faire ?  "La vie c'est la mort" m'a dit un jour un médecin urgentiste quand je pensais souffrir d'un nouveau cancer ou autre crise cardiaque imminente, pour moi qui "ne crois que ce que je vois", la mort, c'est surtout ne plus vivre ! Comme j'aurais aimé vous parler là tout suite, en urgence, pour SAVOIR ! je ne saurai jamais et ce point final me tord les boyaux ! Nous ne nous connaissons pas mais je vous embrasse. Embrassez mon chat si jamais un jour il venait murmurer à votre oreille et dites-lui que je l'aime.
Merci,  Fabienne.

Auteur : Fabienne
Date : 18/01/2016
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Commentaires

Solange

Histoire très touchante, Fabienne, mais qu'est devenu ce chat, depuis le temps ? Pauvre petite bête... je pense à vous. Répondre

véronique

Amour de chat, il vient vous aider Répondre

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